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Maître Carré est de retour pour la saison 3 !
Si vous nous découvrez, Maître Carré, c’est le premier podcast français dédié aux maîtres d’apprentissage.
2 saisons de 6 épisodes chacune sont déjà disponibles sur Spotify, Apple podcasts, et sur notre site internet www.mgacf.fr !
Le concept est simple, Mathieu reçoit chaque mois un invité différent afin de parler de ses bonnes pratiques, de ses choix, de ses doutes…
Mais aujourd’hui, on innove un petit peu.
Pour la première fois, Mathieu ne reçoit pas un mais deux invités !
Sébastien Sailliot, fondateur et gérant de la société e-C.M.S, agende digitale de conseil en marketing et stratégie numérique, et Faustine Vallez, son apprentie !
Et deuxième nouveauté : pour ceux qui n’ont pas le temps, ou tout simplement qui n’apprécient pas le format des podcasts, vous retrouverez chaque mois un résumé écrit de l’épisode sur le blog de notre site internet !
Bien sûr, si vous souhaitez écouter l’épisode, on vous met le lien juste ici !
https://www.mgacf.fr/podcast-saison-3
Mathieu Guyot : Bonjour Sébastien, ravi de pouvoir enregistrer un épisode avec toi depuis le temps qu’on en parle ! Et pour une fois je ne dis pas bonjour qu’à toi car tu es accompagné, bonjour Faustine, qui es-tu et qu’est-ce que tu fais là ?
Faustine Vallez : Bonjour Mathieu, je suis l’alternante de Sébastien chez e-C.M.S, et j’ai été gentiment invitée pour ce podcast !
MG : Sébastien toi ton métier, c’est d’être une sorte de chef de projet externalisé sur des projets informatiques, numériques… entre tes propres clients et des prestataires sur les métiers que toi tu gères, donc le référencement, la création de site web… Tu es ce trait d’union finalement entre les deux.
Sébastien Sailliot : C’est ça, nous on est vraiment dans la partie accompagnement sur la stratégie, la mise en place des outils, et surtout ensuite sur le suivi de cette stratégie. Donc ce qui est intéressant c’est qu’on est vraiment dans un rôle commercial au démarrage, ensuite on a la casquette de chef de projet…
Après de brèves présentations, Mathieu enchaîne sur un constat frappant lorsque l'on parle de Sébastien et Faustine : ils sont TOUJOURS à 2.
Mathieu demande alors à Sébastien d'où lui est venue cette volonté de ne pas montrer à Faustine seulement "le 9h-17h au bureau", mais aussi tout l'envers du décor.
La discussion continue et Sébastien nous explique pourquoi il a souhaité recruté une(e) apprenti(e), et Faustine nous donne son ressenti sur son recrutement.
SS : : Bah la réflexion c’est que moi j’ai été étudiant, j’ai fait des stages à l’époque, et que je me rendais compte que je faisais des tâches pas intéressantes, je faisais ce que les gens ne voulaient pas faire. Et donc je me suis dit que ce n’était pas ce que j’avais envie de transmettre aux gens qui allaient venir bosser avec moi et que je voulais qu’ils fassent partie intégrante de l’entreprise. Et pour Faustine en particulier, comme elle est sur un profil de développement commercial, dès le départ je lui avais dit que je voulais lui montrer le quotidien, les coulisses comme le côté scène, et qu’avant qu’elle soit lancée dans le grand bain toute seule qu’elle puisse voir le maximum de situations et de personnes qu’elle pourra rencontrer par la suite.
MG : Faustine tu étais au courant que ça allait se passait comme ça ? Sébastien t’avait prévenu au moment du recrutement que tu allais participer à des réunions, des afterworks, des clubs pro… ?
FV : Je ne savais pas comment ça allait se passer vraiment, mais Sébastien voulait vraiment quelqu’un qui le suive et pas quelqu’un qui reste au bureau pour s’occuper du travail de l’ombre… Il voulait que je puisse voir toutes les facettes du métier, et ça m’a permis d’appréhender et de rencontrer de nouvelles situations tout le temps… Et je me rends compte de la chance que j’ai en cours car personne ne fait ça, ne participe à des clubs business, à des afterworks…
MG : Alors Sébastien t’as créé e-C.M.S en novembre 2021 donc y’a un peu plus d’un an, et au début c’était pas forcément de recruter, du moins c’était pas un objectif. Comment t’est venue cette envie ?
SS : A un moment donné, je me suis senti un peu seul dans mon bureau, l’esprit d’équipe me manquait, alors j’ai commencé par recruter un stagiaire, et sa présence m’a fait comprendre que j’avais vraiment besoin de cet esprit d’équipe. Et puis avec Faustine c’est vraiment top car elle est plein de belles idées, elle me challenge, elle est force de propositions, et puis elle est de plus en plus à l’aise.
MG : Et Faustine toi tu le vis comment d’avoir quelqu’un qui n’a jamais encadré d’alternant ? Tu avais des appréhensions ?
FV : Non honnêtement je ne me suis même pas posé la question, je savais que c’était une entreprise récente, mais je suis arrivé je me suis dit on va voir comment ça se passe… Et moi la première c’est la première fois que je suis alternante donc on s’est bien trouvés.
MG : Le recrutement de Faustine s’est fait très vite, une semaine à peine, pour toi Faustine c’était plutôt flippant ou c’était rassurant de se dire je suis en face de quelqu’un qui est capable de prendre des décisions, d’avancer…
FV : Pour moi y’avait pas trop de doute, l’entretien s’est super bien passé et je savais que ma place était ici. Ce qui a fait la différence je pense que c’est Sébastien, sa façon d’être. Il ne posait pas des conditions, il était dans l’échange…
Sujet sensible peut-être, mais Mathieu demande à Sébastien son avis sur les adjectifs qu'on peut entendre parfois associés à la nouvelle génération : feignante, pas intéressée...
SS : Le risque est mesuré, nous on est 2 dans l’entreprise donc je le verrai rapidement si elle était feignante… Et je pense que si on démarre l’apprentissage en se disant les jeunes sont feignants, bah forcément on a beaucoup de chance d’en récupérer un… Plus on va donner de responsabilités aux gens avec qui on va travailler et plus ils vont prendre leur place. Faut laisser le temps aussi, Faustine est arrivée dans mon entreprise et elle a pu mettre son empreinte petit à petit. Si dès le départ je l’avais bridé, rapidement j’aurais perdu son intérêt.
Puis arrive le GROS SUJET de ce podcast : si Sébastien est toujours accompagné de Faustine, c'est parce qu'il souhaite réellement lui apprendre son métier afin qu'elle puisse bientôt voler de ses propres ailes.
MG : Faustine je me souviens que pendant l’entretien tu avais eu ce moment de recul sur le métier de Sébastien en me disant « mais moi n’y connais rien ». Est-ce que ça a été un frein finalement ?
FV : Oui forcément quand on arrive dans quelque chose qu’on connait pas du tout, surtout l’informatique… je me suis dit « bon on verra… ». Mais finalement ça n’a pas été un frein, j’ai pu apprendre de nouvelles choses, sur les notions de référencement etc… J’ai appris au fur et à mesure, j’ai fait une formation quand même pour les notions importantes, puis j’ai découvert sur le tas, pendant les rendez-vous, j’ai assimilé.
MG : Alors là le but j’imagine c’est de te laisser partir en rendez-vous commercial toute seule, est-ce que le comportement de Sébastien te rassure pour les prochaines étapes ?
FV : Oui c’est rassurant et puis je me dis surtout que c’est la suite logique et que c’est l’objectif aussi de l’alternance de pouvoir apprendre. Alors forcément parfois je serai refroidie car tous les gens ne seront pas intéressés ou aptes à me recevoir, mais j’ai hâte de voir comment ça va se passer. Et je sais que dans tous les cas si je rencontre des difficultés Sébastien sera là pour qu’on en parle. Je vais me lancer seule mais derrière je ne serai pas seule.
MG : Sébastien tu vas choisir les premiers prospects et clients vers lesquels tu vas l’envoyer au début ou pas ?
SS : Non parce que si je fais ça je lui tiens la main et elle ne prendra pas son envol. Non la prochaine étape c’est qu’on soit toujours à 2 en entretien mais que ce soit elle qui mène, et que moi je sois juste là pour observer et pour intervenir au cas où.
MG : Sacré exercice pour toi aussi Faustine, ça ne serait pas plus simple de mener un entretien seule sans Sébastien à côté ?
FV : Ça me fait rire parce que je sais qu’à côté de moi il aura tout le temps envie de parler mais je vais devoir tenir la discussion pour qu’il n’intervienne pas. Au début ça sera quand même rassurant d’avoir Sébastien, si jamais y’a une question piège ou quelque chose comme ça.
Enfin, comme d'habitude, Mathieu demande à ses invités un conseil à donner aux (futurs) maîtres d'apprentissage.
FV : Ne pas frustrer l’apprenti. Ne pas le pousser à faire quelque chose pour laquelle il est réticent… Alors bien sûr s’il a envie de rien faire bon il n’a rien à faire en alternance. Mais pour les maîtres d’apprentissage c’est d’être vraiment à l’écoute de ce que l’apprenti cherche à apprendre, et ne pas donner des tâches qui parfois n’ont même rien à voir avec la formation et qui vont juste le frustrer.
MG : Et toi Sébastien, un conseil pour de futurs maîtres d’apprentissage qui souhaiteraient recruter pour la première fois un alternante ou une alternante ?
SS : : Le conseil que je donnerais c’est finalement lié à ce qu’on attend. C’est-à-dire que si on attend de l’apprenti qu’il remplace un salarié en CDI à temps plein, ça ne marchera pas… Alors que si on a l’envie de transmettre, donner du sens à ce qu’on fait, si on trouve quelqu’un qui a les mêmes valeurs que l’entreprise ou que les nôtres, il faut faire confiance, arrêter de forcément vouloir mettre un cadre. Il faut écouter, échanger et cocréer, c’est comme ça qu’on avance. On a beaucoup à apprendre l’un de l’autre, Faustine malgré qu’elle n'ait que 20 ans, elle apporte son œil neuf et innocent sur le métier, en me disant « tiens si elle n’a pas compris, peut-être que mes clients ne comprennent pas non plus ».
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